Plan de navigation

Vous êtes entre Asie et Europe. l'Asie c'est à droite en allant vers le nord... Passage pour les marchandises d'orient empruntant la route de la mer Noire, depuis des millénaires les hommes se sont battus pour la maîtrise de ces eaux. Que ce soient les barbares achéens fondateurs de la légende hellénique, qui pillèrent Troie, ou quelques années plus tard, de malheureux jeunes gens sacrifiés sur les plages de la péninsule de Gallipoli, dans la folie sanglante  de la 1ère guerre mondiale

Ajoutez à cela, que cette faille déchirant deux continents, s'agite encore de soubresauts meurtriers, et la puissance de ses courants ne vous apparaitra comme secondaire. Le trafic des cargos, contrairement au Bosphore, n'est pas alterné. Il y a une route montante et descendante. Songez, si vous avez à traverser le rail que vous couperez la route de mastodontes peinant à remonter contre le courant mais,  à pleine puissance, pour étaler ce même courant en faisant du sud. Pensez que si vous traversez, le courant violent vous déhalera à 3 ou 4 nœuds vers le sud, avec un peu de chance vous serez sur la route traversière de la ronde infernale des bacs et ferries, sans parler des bateaux de services des pilotes accostant les cargos à pleine vitesse..... Songez à tout cela, anticipez, faites vous tout petits, éventuellement, serrez les fesses, et .... çà ce fera bien...

Information données, pour partie, par s/y Sylphe (2003),  s/y Laorana 2009 et Rod Heikell (Guide Imray édition 2001) 

Il y a 20 milles entre Bozcaada, dernier abri sûr en Egée et Canakkale seule halte sécurisé dans les Dardanelles.

Les hauts fonds, en venant du sud, sont à déborder soigneusement. Lisez votre carte, et interprétez... Restez impérativement sue la ligne de sonde des 20 mètres. Cette côte a tendance à l'ensablement

Rod Heikell nous indique quelques mouillages de beau temps : Intepe, et Kepez Koyu. Ce sont vraiment des abris de beau temps...

• La côte est sans problème

• Ne pas s'en écarter, sous peine de tomber dans une veine de courant qui vous ramènera vite fait, bien fait, un demi mille vers le sud.

• Inutile d'attendre la renverse....

• Au cap Kepez Burnu, vous pouvez  passer  à l'intérieur (à terre) de la cardinale West, en la serrant. C'est un des endroit ou l'on trouve le plus de courant, et les cargos montant; la longe de très près.

Après le cap Kepez Burnu, on débouche sur une vaste baie au sud de la ville de Canakkale

• Donnée pour un mouillage, ce qui semble peu évident...

• Le fond de la baie s'envase, la prudence est de rigueur

• Il faudra déborder par l'ouest la bouée cardinale marquant l'extrémité nord des haut fonds de Sarisiglar limani.

• Là vous serez juste à limite du rail montant, surveillez vos arrières !!!

La bouée cardinale West de Sarisiglar limani, (on la voit à moitié sur ce plan) est à laisser impérativement à terre (on passe l'ouest de la bouée)

• C'est un des endroit les plus délicats de la remontée. Le courant est fort, peu de largeur pour les cargos, trafic incessant des bacs et ferries.

• La marina se trouve au nord de la ville

• Le mouillage extérieur au nord de la marina, est intenable par vent supérieurs à force 5

• Marina exigüe, délicate à manœuvrer, vent de travers.

Une fois passé les 3 milles qui vous séparent des détroit en allant vers Nord, vous aurez fait le plus dur

• Il faut serrer la côte asiatique en montant, comme en descendant, pour ne pas avoir à couper le rail à son endroit le plus délicat (les cargos descendant sont pleine puissance, et anticipent largement leurs virages)

• Après, serrant la côte asiatique, pas de problème, si ce n'est que vous serez contre un mauvais clapot et un vent accéléré par la topographie.

• Vous serez à 23 milles des abris du nord des passes, et à 38 milles de l'excellent mouillage de Kemer.

Les détroits proprement dits : étroits , moins de un mille, avec deux coudes à 90°. Les navires marchands ont besoin d'espace et de vitesse pour rester manœuvrant

• En quittant Canakkale, la cote asiatique offre les meilleurs options de navigation: moins de courant, et protection du vent dominant de NE

• On y trouve aussi des contrecourants erratiques levant vite un mauvais clapot très creux contre le vent de secteur Nord. Il faut passer en force.

• La rive asiatique comporte des appontements réservés à la marine de guerre turque.

• C'est d'ici qu'on été mis à l'eau les mines flottantes, dérivantes dans les courants qui décimèrent la flotte alliée en 1915.

• La dernière partie des Dardanelles ne pose pas de problème particulier

• L'état de la mer devient vite agité, avec un fetch venant de loin et un resserrement notable du relief

Le débouché en Mer de Marmara offre de maigres abris, utilisables en fonction de la direction des vents

• Gelibulu,  sur la côte européenne, ou les yachts ne peuvent plus entrer

• 2 mouillages forains sur Gelibulu, mouillage de beau temps

• L'intérieur de a jetée de Lapseki, si elle ne s'est pas envasée

• L'anse de Cardak, en mouillage forain, par vent de NE

• Sinon il faudra gagner Kemer à 14 milles de là, en débordant soigneusement les haut fonds, bien balisés du banc de Zincirbozan.

• Le petit port de pêche de Sarkoy, à une dizaine de milles sur la côte européenne, est aussi une option intéressante. mais il faudra tenir compte du trafic, en navigant entre les deux rails

Vérification et MAJ

• Origine: s/y Laorana

• Date: 08 07 2011

  • Deux abris portuaires (ports rustiques) sont disposés sur la longue route exposée au vent dominant, entre la cap Baba Burun et l'entrée des Dardanelles, identifiées par des balises AIS, elles ne figurent pas sur les C-map maj 2009:

    • Gulpinar à 6 milles dans le Nord de Baba Burun

    • Yenikoy à 4 milles au sud de l'entrée occidentales des Dardanelles

  • Un 3ème abri existe maintenant sur la côte asiatique, à 4 milles de l'entrée des Dardanelles, sur Intepe. Il est possible qu'il soit réservé à l'usage du service  des bateaux des pilotes des Dardanelles.