Sylphe en Egée

9 juillet

2003 

23  milles

Heure

Latitude:

Longitude:

SOG

COG

Vent

Ciel

 Hp

05:00

 39:28:58 N

 26:04:01 E

0.0

360

N 0-2

sol

1011

05:00

 39:28:58 N

 26:04:01 E

1.7

180

N 2-3

sol

1011

05:34

 39:29:23 N

 26:03:56 E

2.2

356

N 2-3

sol

1011

06:51

 39:34:61 N

 26:04:04 E

3.5

7

N 2-3

sol

1011

07:57

 39:38:86 N

 26:04:14 E

4.6

1

N 2-3

sol

1011

08:51

 39:42:80 N

 26:04:47 E

3.6

4

N 2-3

sol

1011

11:30

 39:50:16 N

 26:04:48 E

7.4

360

N 2-3

sol

1011

de

Babakale

à

Bozcaada

     
  • Bozcaada, on va y prendre un énorme coup de cœur. L'île a longtemps eu mauvaise réputation chez les skippers. Zone militaire, le débarquement était soumis à autorisation.
  • Stratégiquement, l'île commande l'entrée et la sortie des Dardanelles. C'est depuis cette île que les achéens ont détruit Troie. L'ancienne cité était située juste en face, plein Est.
  • En regardant la carte, on voit bien l'importance stratégique de Troie. Les courants violents des Dardanelles y rendaient impossible toute navigation. A terre, les montagnes escarpées et accidentées du plateau anatolien étaient impraticables. A une époque où les bateaux ne pouvaient compter que sur le vent ou la force des galériens, pour permettre les échanges, il fallait obligatoirement des points de chargement et de déchargement pour le cabotage. On dirait aujourd'hui : des plateformes.
  • Je suis a peu prêt sûr qu'il existait à l'autre extrémité nord-Est des Dardanelles, l'équivalent maritime de Troie. Le cheminement des marchandises se faisant par voie terrestre depuis ce point, le long de la côte basse de l'Est des Dardanelles, jusqu'à Troie qui ne possédait pas de port. Depuis les plages, de petits bateaux pouvaient aisément transférer les produits vers Bozcaada toute proche. Bozcaada, qui possédait une belle baie bien abritée, permettait le transfert et le chargement de navires plus gros, capables d'affronter la mer Egée et la Méditerranée.
  • Quand on arrive sur Bozcaada, tout cela vous saute au visage, et finalement ce n'est pas si ancien : 3 millénaires. Et si l'on prend comme échelle la notion de "mémoire des générations" (le grand père raconte à son petit fils), cela ne représente que 60 espaces temps. C'était hier ! On a seulement perdu les clés du déchiffrage, et ici, pour qui en a la sensibilité, le souvenir de ce passé si proche flotte dans l'air.
  • Bizarrement, nous avons ressenti la même ambiance à Marseille, et à … Eski Foça (se prononce Fotcha en turc), la cité fondatrice de Marseille, la belle phocéenne.
  • La 1ère personne que nous avons vu à Bozcaada, était le responsable du port, qui a giclé de son bateau, ou il vit, pour prendre nos amarres, nous souhaiter bienvenue, proposer eau et électricité, et nous indiquer toutes les commodités du village.
  • Ici, le capitaine du port est un marin, pas un flic. Cà aussi on l'avait vu à Eski Foca l'an dernier.
  •  La navigation, 25 miles depuis Baba Kale se fait bien, par un petit vent de nord 2/3, et contre le courant débouchant des Dardanelles; que l'on perçoit dès que l'on a débordé les hauts fonds au nord de Baba Kale.
  • On a pris l'option de rester sur la ligne de sonde des 10 mètres, pour éviter le plus fort du courant qui peut atteindre 3 nœuds en arrivant sur Bozcaada.
  • Il n'y a aucun abri sur la route. Mieux vaut une bonne météo, et/ou un bateau costaud assorti d'un équipage à la hauteur, pour faire le trajet.
  • A Bozcaada, on retrouvera Alain et Ute sur leur Trininad. On les reverra à Canakkale, puis au retour, à nouveau à Bozcaada ou nous resterons quelques jours pour déguster le charme de l'île.
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