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- Rien que le nom me faisait
flasher depuis un sacré bout de temps. Rod Heckel vantait fort
l'endroit. Une petite île, un détroit pas très large, et une
navigation à soigner à cause des hauts fonds. Voilà qui excite le
capitaine breton.
- Cela commence mal avec le GPS qui
tourne de l'œil. Impossible de le réparer, il refusait de
s'initialiser et de rechercher les satellites. Bordel de merde, ce
n'était pas le jour à tomber en panne.
- Qu'à cela ne tienne, et à
ressortir les vieux principes et le anciens moyens : détermination
des relèvements et des alignements, identification des amers, tenu
d'un brouillard de route précis, et on y va.
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- Ce qui n'arrange rien c'est la
longueur de l'étape, 30 miles, les courants et le loch qui est en
carafe depuis longtemps (le GPS suffisait largement pour donner la
vitesse). A plonger pour nettoyer la petite roue à aube du loch,
bloquée par des algues et des concrétions. Ce qui n'a pas donné
grand-chose, car le speedo s'était dés initialisé depuis longtemps.
Les données était plutôt fausses.
- Pas de vent, moteur, on ne va
tout même pas se perdre, coincés comme on l'est entre les montagnes
qui bordent le Chenal d'Eubée.
- On arrivera à Atalante pour
prendre une vrai claque :
- des fermes marines à perte de
vue.
- Des dizaines de fermes, et
ceci sur des hectares.
- L'eau glauque et l'odeur des
farines d'aliments pour les poissons, le sillage de Sylphe
marqué par la mousse,
- le petit port de Atalante
transformé en dock se stockage de sacs de farines animales.
- L'horreur absolue.
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- On trouve un petit havre de paix
juste en face, sur l'île dans une belle anse. On ne peut pas se
tromper, c'est juste en face une très belle propriété. Là, pas de
ferme marine.
- Marie France, qui a quelque fois
mauvais esprit, pense qu'elle appartient au propriétaires des fermes
marines.
- Le lendemain il faudra repartir
sur la pointe des pieds: pas beaucoup d'eau, des cailloux partout,
et aucune visibilité des fonds...
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