retour à la 2me étape

Silivri:    Une fausse note en Europe.

 

Ou il est question de cohabitation...

Ici cette famille turque a accès à la mer...

Cà ne sera pas le cas partout...

 

Le 6 mai, à Silivri, retour à la civilisation, retour aux conflits..

 
     
  De Marmara, à Silivri, 45 miles sans vent, au moteur, les cargos à veiller, un mauvais clapot résiduel, et nous sommes arrivé à Silivri, fatigués.  
  Dominique, de La Mutine, m'avait recommandé de mouiller sur ancre, au Nord dans l'avant port.

Mais en arrivant nous avons trouvé une place de libre sur la jetée au Sud Est, tout de suite après les passes. Il y avait déjà deux voiliers "alongside" et je me met derrière.

Sur le quai, des pêcheurs à la ligne, et des pêcheurs à la main, comme cette famille en photo ci dessus. Aucun problème avec ces derniers, mais grosse tension avec un des pêcheurs au lancer, qui ne voulait pas rembobiner. J'essaie de lui faire comprendre que son fil est dangereux pour mon hélice, rien à faire. Les noms d'oiseau ont commencé à fuser, l'apothéose étant quand il eu identifié mon drapeau, les "Sarkozy ***" ont volés bas.

Ses voisins ont fini par le calmer et prendre mes amarres. Je me suis excusé auprès d'eux et en particulier au près de l'homme qui pêchait en famille. Mon lanceur au moulinet étant parti furieux

 
  J'ai eu tort sur ce coup là, j'ai eu tort parce que je ne suis pas chez moi. En haute mer, je suis chez moi, au port, je suis accueilli. J'ai eu tort, il ne fallait pas insister, et aller planter mon ancre dans l'avant port.  
  Tard dans la soirée, alors que nous dormions, une voiture est arrivée, juste à coté de nous et quatre hommes se sont mis à faire une fiesta d'enfer, musique à fond et bières coulant à  flot. Je compterai le lendemain 26 grosses canettes au sol, plus quelques unes au port et dans notre cockpit.

Voilà le défaut de mouiller "alongside", il faut retourner à terre pour larguer le amarres... Et si j'y allais, me connaissant, c'était la castagne. On a subit jusqu'à très tard dans la nuit, et sur le coup de 2/3 heures du matin, après qu'ils soient partis, j'ai récupéré mes amarres, pour aller mouiller mon ancre là où Dominique me l'avait indiqué... Et nous avons pu dormir u peu.

Je ne sais pas si il y a une relation de cause à effet, entre les incidents, j'ai tendance à le croire,  et bien qu'il y ait beaucoup de ma faute là dessus, je me suis dit que tout était normal, c'était juste un retour en Europe...

 
     
  Silivri, c'est déjà la grande banlieue d'Istanbul. La quasi totalité des lieux public maritime exploitables, ont été confisqués soit par le monde des affaires: chantiers maritimes, ports, entrepôts... Soit confisqués par des nantis pour y installer des marinas privilégiant les gens fortunés.

Le petit monde bruyant et festif des milieux populaires turcs, s'est vu amputé de ses lieux de fêtes traditionnels, et ancestraux des bords de mer. On y allait en famille, entre amis, entre copains. On y mangeait, on y buvait, on y dansait, on s'y baignait et on y pêchait. Tout celà fort bruyamment et souvent for tardivement.

Ce fut mon erreur à Silivri, que de l'avoir oublié. En l'occurence, c'est moi qui n'était pas à ma place. Que mon pêcheur ait eu une réaction peu conforme à l'habituelle hospitalité turque est une autre affaire.

Ceci me ramène à Finike, où des amis belges, ont mené une charge puissante contre les bars à musique du port. Je me permet de leur rappeler deux choses, deux choses liées à l'élitisme constant qu'ils adulent:

  • C'est bien beau d'étaler de la culture et des références historiques, c'est bien beau de fréquenter préférentiellement instruits et bibliothécaires. Mais il suffit d'un peu d'esprit critique, de sens de l'observation, et d'acheter une carte postale ancienne représentant le bord de mer de Finike, il y a à peine une génération. Vous auriez vu, en lieu et place de notre très "chicos marina" un bord de mer peuplé de petits bistrots, et vous y auriez vu les familles finikéennes y faire la fête.
  • Vos êtes vous demandé une seule fois, si ce n'est pas nous, qui n'étions pas à notre place à la marina, quand nos amis turcs viennent y faire la fête ??? Vous êtes vous posé la question chers '"bobo belges".