retour à la 2me étape

Fenerbahce:    le gaz....

 

Gazier sur un bateau...

Ce n'est pas e n'est pas du gâteau...

 

Un grand capitaine: mission accomplie!!!

 
     
  Agence Finikéenne de Presse
La seule AFP en langue française de Finike

De note correspondant permanent, quelque par en mer…

Fenerbahce le 12 juillet 2009.
Bonjour à tous…

  • Retour vers Fenerbahce, pas fatalement volontaire, compte tenu des désagréments de notre première visite. Mais il me fallait du gaz, et spécialement du Camping Gaz, standard de beaucoup de voiliers européens. On commence à en trouver un peu en Turquie : Marmaris, Gocek, Bodrum. A Finike, Faïk rempli les bouteilles. Autrement, il faut aller en Grèce pour en trouver. A Atakoy, deux semaines plus tôt, je m’étais planté, pas de Camping Gaz… Mais Rod Heckel précise que l’on peut en trouver à Fenerbahce. Avant de retourner à Atakoy, récupérer nos petits enfants, et leur mère, on a fait un détour par Fenerbahce pour le gaz…
  • Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais tout fier grand capitaine que vous soyez, quand vous arrivez au port, votre splendide navire bien amarré, vos avez à vous transformer en électricien, puis en plombier. Électricien, parce que, la prise électrique de votre yacht, est rarement adaptée à celle des installations portuaires. Il vous faut dévisser, démonter, dénuder ressouder et remonter de nouvelles prises qu ne seront bien sûr pas conformes le prochain port. Pour l’eau, c’est pire, parce que plombier c‘est un métier dur, et un métier à risques. Il arrive que les raboutis artistiques, avec du papier collant, des chiffons pourtant bien serrés, vous pètent à la gueule…
  • J’assume une troisième fonction : gazier… Marie France cuisine bien, tout le monde le dit. Elle cuisine beaucoup. Faut du gaz… avec cette nana… Or à Fenerbahce, au fin fond de la mer de Marmara, nous étions presque au bout de nos 4 bouteilles de Camping Gaz…
  • Je file donc sur la zone technique de la marina, heureusement avec ma bicyclette dépliée (ce serait totalement stupide de tenter d’y aller en bicyclette pliante, mieux vaut, au par avant, la déplier). Il y a 2 km entre mon appontement et la zone technique !!! Et je vais chez le shipchandler, nommé ‘horizon’, recommandé par un belge passé par là il y a deux ans. Je tombe sur un niais, qu me renvoi sur une autre niais présumé parler anglais, qui manifestement, n’y comprend rien. Cà va mieux quand je lui demande ‘Camping Gaz var me’ (il y a-t-il du Camping Gaz). Il me répond, réjoui : ‘Camping Gaz, yok !!! (il n‘y en a pas).
  • Purée, je file au bureau de l’office technique… Il n’y a pas d’office technique !!! Merde alors, elle est énorme elle là. Apercevant un vigile (le costaud à l‘air un peu débile, que j’avais pris en photo, il y a 3 semaines, ici), qui ne parle pas anglais, mais qui confirme son coté débile, et qui me renvoie aux services administratifs de la marina. J’évite de lui dire des choses désagréables, il est vraiment trop costaud
  • Sourire entendu de la créature de rêve, du bureau, qui me dit: mais non !!!! Il faut aller chez ‘West Marin’. C’est une filiale du groupe Koç, comme les marinas Setur. C’est situé juste à l’extérieur de la marina. Là je tombe sur deux mecs attablés à l’ombre à l’entrée du magasin Je leur explique dans mon anglais laborieux que je cherche du Camping Gaz, et l’un des deux éclate de rire et me dit : ‘bien fait pour ta gueule… t’avait pas à aller chez les grecs’ Cà alors, il parle parfaitement français, et m’explique que je ne trouverais pas de ce gaz ici. Il me faut acheter des bouteilles de gaz turc.
  • Je les connais, ces bouteilles turques. C’est soit une grosse, comme celle que j’utilise l’hiver à Finike, mais si grosse que je ne peux pas la loger dans l’emplacement spécial gaz de mon beau navire. Elle sont pratiques au port, et tiennent 3 mois d’utilisation. Sinon, c’est une toute petite qui peut tenir une semaine, si Marie France se déchaîne à la cuisine… Mais je n’ai pas le choix, ou alors il faudra manger froid, et pire, boire mon café froid !!!!
  • Bon, après que mon Yeni pote turque m’ait indiqué ou trouver un vendeur de gaz turque, je retourne au bateau ramener mes deux bouteilles vides inutiles, et part en expédition pour trouver ce foutu magasin.
  • C’est grand, Fenerbahce, c’est grand et relativement mal balisé. Savez vous la différence entre deux heures parcourues à pieds, et deux heures parcourues à bicyclette : 15 km. J’ai parcouru 25 km à bicyclette, sous un soleil d’enfer, pour ne rien trouver. Et pas question de demander à un passant ‘gaz nerede ???’ (Où puis je trouver du gaz), il éclate de rire et vous indique le restaurant le plus proche !!!!
  • Retour au bateau, la fierté en berne (aucune connotation sexuelle), annoncer mon échec à la cuisinière. J’ai bien vu que mon prestige était gravement écorné
  • Manger, sur le pouce, faire une sieste réparatrice, quoi faire d’autre ???


A mon réveil, un peu furieux parce que tout de même, me faire taxer de 109 euros pour deux nuits, et ne pas être capable de trouver du gaz, l’envie m‘a prise soudain d’aller casser du gratte papier…

  • Je file au bureau de la marina, bien décidé à leur dire ce que je pense…
  • Je tombe sur un mec très sympa, souriant, qui me fait un petit plan et m’explique : vous sortez de la marina, juste en face de vous, vous apercevrez une église chrétienne, et il me précise en souriant que c‘est bien une église. Vous laissez sur votre droite, filez tout droit, passez une grande avenue à sens unique, filez toujours tout droit pour tomber sur une autre grande avenue, elle aussi en sens unique, prenez à droite, faites 400 m, et vous verrez une boutique de gaz, marque ‘Aygaz’… Dingue çà, non…
  • J’y file, je me plante en me trompant avec mon plan, et tombe sur… une voiture de livraison ‘Aygaz’. Je montre mon plan aux deux lascars, qui éclatent de rire et m’emmènent à leur boutique, celle expliquée par le plan… Et voilà le travail, je suis à Istanbul, bienvenue à Istanbul !!!
  • Le matins, je galérais comme un malade, et là en deux coups cuillères à pot et trois sourires, mon problème était réglé.

    Maintenant on va un peu vous lâcher les baskets, on reçoit la famille et on va faire culturel. Pour preuve : on abandonne le guide du routard, pour acheter le guide bleu…

    Marie France et Michel