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Méditerranée orientale  :    les courants...

 

L'eau n'est pas compressible...

 

Arrivés au fond, il faut bien qu'ils s'évacuent !!!

c'est le

 contre courant anatolien

 

Il ne faut pas les sous estimer...

 
     
  Portrait d’un chiant : Le contre courant anatolien.  
     
  La circulation générale des masses d’air, d’ouest vers l’Est , génère sur le sud du bassin, le long des côtes africaines, un courant portant à l’Est.
  • En été, ce courant est renforcé par les masses venant de l’Égée (effets du meltem et du courant du Bosphore)
  • Bloqué entre Chypre, et le Liban, les masses d’eau, qui ne sont pas compressibles, ne peuvent s’écouler vers l’ouest, qu'entre Chypre et la côte anatolienne, puis tout au long de l’arc anatolien, pratiquement jusqu’à Lesbos, créant un contre courant puissant qui ne s’épuise que lorsque l’effet de pente s’annule.
  • Un des effets désagréable (le mot est faible) de ce contre courant côtier, est qu’il s’oppose aux vents dominants, pouvant générer des effets dévastateurs : au caps Anamur, Taslik *, Sept Caps, Cap Krio, Kurdoglu, Teke Burnu, etc, etc... Mais aussi, dans tous les détroits : les Besadalari (au cap Taslik), détroit de Rhodes, celui de Symi, Kos, Samos et Fourni, et Chios, un peu plus haut.
  • Il faut vraiment avoir en tête ce problème. Si par pur hasard, vous l’aviez oublié, les lames courtes, rapides, rageuses, déferlantes et destructrices, vous le rappelleraient tout de suite. En l’occurrence, mieux vaut que ce soit contre le vent, vous pouvez toujours faire demi tour. Mais en allures portantes, aïe, aïe, aïe... Pour peu que vous soyez chouïa surtoilé, vous en souviendrez longtemps...
 
     
 

* Note complémentaire pour le Cap Taslik :

Le Cap Taslik, au sud de la baie de Finike, c’est l’ancien ‘promontoire Sacrien’, le cauchemar des navires de passage, selon Pline.

J’y ai vu deux nœuds de courant, portant à l’ouest, entre les Besadalari et le cap. C’était le matin, de bonne heure, venant de l’Est, avant le déclanchement des brises thermiques de la baie de Finike. Les brises de mer, ici, en été se lèvent comme du papier à musique, aux environs de 10H 30. Et c’est tout de suite force 5 d’Ouest à Sud-Ouest, voir 6 ou 7. Cà se calme complètement, vers 20 H.


 Attention, dans un guide consultable sur le web, il écrit ceci, et c'est une grosse erreur :

"Il existe un fort courant de 1Kt du cap vers Antalya et de 2Kt entre les îles Pirasali et Suluada. Il est nettement visible sur l’eau en tête d’île, entre Pirasali et la côte."

Alors, alors si l’un des lecteurs de ce document, connaît Mr Freddy Riffont, le sympathique rédacteur de cette grosse bêtise, qu’il le prévienne.

  • Car le malheureux navigateur quittant Finike pour Antalya, comme çà, sur le coup des 9 H du matin et se disant : ‘chouette !!!’ on va pouvoir couper à l’intérieur des îles au cap Taslik, Freddy Riffont nous dit que l’on bénéficiera de 2 noeuds de courant favorable.
  • On sera à Antalya, bien plus tôt que prévu, c’est Germaine (Germaine est un terme générique désignant une équipière chiante...) qui va être contente. Elle va pouvoir en dépenser un max au bazar (par définition, l’équipière chiante est dépensière...).
  • Hé bah.... Elle vous en parlera longtemps, la "Germaine", parce que, au Cap, vous allez trouver, sur le coup de 10/11 heure du matin, deux noeuds de courant s’opposant à 20/30 noeuds de vent portant. Comme vous étiez partis avec pétole, bien sûr, vous portez toute la toile... Je vous laisse imaginer l’ampleur du plaisir qui vous attend...