- Là, on va tailler de la route. Et
de la route sympa en terme de navigation, cela se fera en grande
partie à la voile, avec des brises thermiques douces et une mer
plate.
- Partis pour découvrir Skiathos,
on a va trouver le port et la ville clinquants et artificiels. Une
heure d'arrêt pour faire du gazole, c'est très bien. Sur le port,
situé juste dans l'axe des pistes de l'aéroport, la "jet set"
locale se donne des airs de petit St Tropez. Beaucoup de voiliers
location, bornes d'eau et d'électricités cadenassées, et personne
pour vous accueillir.
- On file vers Koukounaries et sa
fameuse plage, la plus belle de Grèce, prétend la publicité locale.
On vous souhaite tous de connaître un jour l'émotion qui nous a
saisi, au débouché du petit cap fermant la jolie baie de
Koukounaries. L'immense complexe hôtelier, bien masqué par le cap,
invisible depuis la plage, offre un parfait amer pour le
marin, il se remarque …
- La plage est par contre très
difficile à identifier. Et en fait, il nous a fallu s'en approcher
de fort près pour nous rendre compte que "sous les parasols : le
sable".
- Ce que nous prenions, vu du
large, pour une zone boutonneuse de pustules bariolées,
manifestation purulente d'une crise de petite vérole, n'était
que la plus belle plage de Grèce,
- joliment décorée de parasols,
matelas pneumatiques et autres fauteuils de plage de toutes les
couleurs, dont quelques unes fort criardes.
- Entre le hurlement strident
des scooters de mer, des vedettes de ski nautique et de
parachutes ascensionnels, quelques puissants zodiacs tirent des
gamins hurlants qui n'ont pas tous été hachés menu par des
"cigares de mer" rutilants, traçants la cicatrice argentée de
leurs 40 nœuds à fond la caisse.
- L'ambiance musicale
cosmopolite, s'entend de loin et offre l'avantage de rester
éveillé à l'heure de la sacro sainte sieste.
- Il existe peut-être un petit port
abrité derrière un môle. Rod Heikell, le prétend. Nous n'avons pas
eu le privilège de l'apercevoir, masqué qu'il était par la masse des
"day trippers, comme ils disent". Dieu merci il reste
toujours la possibilité d'approcher la plage, la trace huileuse
phosphorescente des crèmes solaires, permettant une identification
claire des courants.
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