- Et voilà cette d'étape qui
terrorise tout le monde. Sans aller jusqu'à la terreur, je fais une
sacrée fixation sur ce coin.
- Il faut d'abord passer les 7
caps, chaîne montagneuse à plus de 1500 m, les pieds dans l'eau,
prolongement de la chaîne du Taurus. Les rafales tombent brutalement
de la montagne et giflent la mer, levant une mer infernale.
- Venant du NW, les 7 caps sont
prolongés par la plaine sablonneuse de Pataras. La rivière de
Xanthos, y déverse ses alluvions, créant une barre de fonds mouvants
pouvant se déplacer très au large. La mer y est aussi dure que sur
les 7 caps.
- Notre copain Christian sur la
Marie-Pierre, y a tenté de creuser un chenal avec sa quille, sans
aucun succès !
- Donc, à contourner très largement
cette zone pourrie, 3 à 5 miles au large, c'est bien …
- La veille, au
mouillage, après avoir invoqué divers sorciers météo, Marie France a
décidé qu'il fallait y aller, que cela passait. Comme cette épouse a
un sens marin très au dessus de la moyenne, on y va dès potron
minet, et on se fait un peu branler jusqu'au cap Kotu Burun. Après,
cela passe sans problème.
- C'est la troisième fois que l'on passe ces foutus caps. Deux fois
dans ce sens (en principe le bon) et une fois dans l'autre. Cela
s'est toujours bien passé.
- Kalkan : tant que faire se peut, évitez Kalkan.
- Tous les skippers
partagent ce point de vue.
- Sauf à avoir un goût marqué pour la
mauvaise musique techno ultra bruyante,
- le ronflement sonore des
générateurs de pression des plongeurs,
- la promiscuité maladroite et
agressive des bateaux de location,
- les salades d'ancre et de chaînes
à démêler au petit matin,
- le mauvais clapot rouleur du port,
- le
risque de se voir démonter le bateau par gros mauvais temps,
- la
douche et les WC payants,
- la putasserie ambiante d'une cité de
marchands affairistes,
- les pseudo tavernes clinquantes …
- Vraiment
mieux vaut éviter Kalkan !
- Vous trouverez en belle saison, juste avant Kalkan, au NW de la baie
de Yesilköy, un bel abri bien abrité des vents dominants. Mouillage
forain, mieux vaut embosser à terre, le meltem pouvant avoir des
éructations violentes. Ceci dit nous avons toujours mouillé sans
bout à terre les années ultérieure, sur la ligne de 10 mètres avec
du bon fond de sable bien visible... Sans problème.
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