|
|
|
retour |
ndlr: Cliquer
sur les images pour les agrandir
Desserrer un
presse étoupe classique coincé |
|
|
Ceci est un presse étoupe classique à étoupe…
Beaucoup d’entre vous sont passé aux joints faciaux, joint à lèvres,
joints modernes qui ne fuient pas…
Pas toujours faciles à aligner, pouvant poser problèmes à la remise à
l’eau, pour peu qu’on ait oublié de chasser l’air, ou de débloquer le
sel bêtement cristallisé à la mise au sec… Mais enfin, une fois réglés,
ces petits problèmes, ce seraient de pures merveilles, plus une goutte
d’eau… et on n’aurait même pas l’occasion de s’en pré occuper…
Heureux plaisanciers… malheureux utilisateurs… il vous manquera quelque
chose de grandiose : la gestion de la tiédeur d’un presse étoupe à
étoupe.
|
up |
|
|
|
|
Le principe est simple et pratiquement aussi vieux que
les lignes d’arbre :
- Sur l’arbre, en sortie d’étambot : un manchon,
durite souple et résistante
- Fixé sur cette durite, un corps en métal recevant
des tresses d’étoupe
- Un refouloir mâle et femelle (mâle quand il
s’insère à l’intérieur du corps du presse étoupe, mais femelle quand
il s’emboite sur l’arbre…)
- Le refouloir se serre sur le corps par deux
écrous sur des vis fixées sur le corps…
Quand toute cette machinerie est en place, bien
ajustée, vous pouvez régler la tension. Il faut :
- Que de l’eau de mer lubrifie et refroidisse
l’étoupe
- Trop serré, çà ne fuira pas, mais l’’étoupe
chauffera et endommagera l’arbre
- Pas assez serré, le presse étoupe fuira et vous
aurez à assécher régulièrement vos fonds
- En fait, le bon réglage, permettra le passage
d’une goutte d’eau toutes les 20 secondes à chaud, en tournant, et
ne laissera rien passer à froid à l’arrêt.
- C’est le bon réglage en principe. En fait c’est
une question d’habitude : le corps de la bête devra rester tiède à
la main, tolérant un léger suintement. (aucune connotation sexuelle
bien entendu)
|
|
|
- Maintenant, et çà n’arrive pas qu’aux autres, de
perfides éléments extérieurs peuvent perturber ce bel
ordonnancement. Ce qui m’est arrivé il y a peu ayant pris un bout
flottant autour de mon hélice, en marche arrière. Bien serré autour
de l’arbre, ce qui a sevré mon presse étoupe de la douce humidité à
laquelle il était habitué.
- Il a fallu desserrer le refouloir, pour donner du
jeu l’étoupe, et regagner en humidité… Et là ce fut un rude combat,
d’autant plus qu’il a l’âge du bateau, et que le sel cristallisé sur
le corps, ne facilitait pas le desserrage.
- Une solution pour éviter ce désagrément, est de
prévoir deux écrous sur les vis, en amont des brides, qui
permettront un desserrage en douceur…
- Comme sur la photo.
|
|
|
|
Maintenant, on peut aussi en profiter, pour changer les
tresses. Çà se fait très bien sur l’eau…Faut juste de la méthode, de
l’organisation et du sang froid. |
|
|
|
|
|
|
- Si vous adoptez l’excellente préconisation de "jp
(ex jp)",
http://www.plaisance-pratique.com/desserrer-un-presse-etoupe en
aplatissant un peu la tresse, il faut le faire avant de découper vos
anneaux. La parfaite longueur des anneaux, leur croisement à 90°, et
la facilité d’introduction des anneaux de tresse autour de l’arbre
et à l’intérieur du corps du presse étoupe, sont les clés d’une
réalisation sans douleur.
- Une fois vos anneaux prêt, contrôlez le bon état
de votre pompe de cale, prévoyez de vieilles serviettes pour
éventuellement étouffer une fuite si vous rencontrez un problème
- Dégagez bien tout ce qui traîne autour du
chantier
- Dégagez le fouloir
- Nettoyez la vieille tresse comme l’indique jp. Là
vous devriez voir arriver de l’eau. En fait très peu, c’est plus
spectaculaire qu’autre chose
- Glissez les anneaux de tresse
- Repoussez et réglez le fouloir
-
Et voilà le travail
Normalement votre équipière, éperdue d’admiration, vous aura préparé
le Raki (çà le fait aussi avec l’ouzo, ou le Pastis…), et les
glaçons synchro…. Je n’explique pas pour les glaçons synchro, c’est
du rabâché…
|
|
|
Michel, Laorana, Canakkale, août 2011 |
|