- N-NW 4/5, et un peu plus de temps
en temps… On y va ou on n'y va pas ? Ha …
- On est bien là, mais si çà dure,
pas de super market à proximité. On peut toujours aller taper nos
riches voisins, nous sommes des yachtmen, des gens du même monde …
Mais je déteste m'imposer.
- Il se pose aussi un autre
problème : la passe entre Xero et Mégalo est carrément mal famée.
Rod Heikell annonce une barre de sable à 3 m, et des cailloux
partout. Faut tirer des bords en Z. Ma carte C-Map au 1/100.000
n'est pas vraiment adaptée, et pour faire le tour de Megalo ou de
Xero, faut remonter au vent… Alors on y va. Les eaux sont assez
claires pour bien voir les fonds.
- Sympa, Éole, pas trop de vent au
lever du jour pour passer les points délicats. Après çà se débride
carrément. A 7,4 nœuds on va presque battre le record qui date
toujours du détroit de Messine, ou l'on avait accroché 7,5 sur
l'eau.
- L'autre sujet d'inquiétude, est
le fait qu'à cette vitesse, et avec des vents de NW, on sera, avec
du largue et du près bon plein, arrivés bien trop tôt pour déguster
le ouzo à une heure décente, à Karistos.
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Une fois viré le cap Proximadhi,
il nous faudra plus d'une heure trente pour faire le petit mile et
demi qui séparent cap Mnima. Le vent passe au nord avec des rafales
à 6+, et la mer qui va avec. Et presque deux heures de plus pour
gagner Karistos, ou il nous faudra mouiller avec un vent traversier
de 20 nœuds.
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Cà y est, je reconnais, on est en
mer Égée ! Consolation, il est 11 heure passée, et on peut boire le
ouzo sans honte.
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Karistos nous plait tout de
suite. Les voisins, les pêcheurs, les commerçants sont gentils et
agréable. Caractéristique aussi : ils ont supprimé la ligne de
ferries pour réserver le port aux pêcheurs. Même le bureau du port
s'y met. J'y suis allé avec les papiers du bateau, surtout pour
savoir qui gérait l'eau et l'électricité. C'est simple m'ont-ils
dit, vous vous branchez, et le soir quand les lampadaires
s'allumeront, vous aurez gratuitement du courant !
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